10 avril 2017

PDG: cachez ce salaire que je ne saurais voir

Le Canada affiche le plus grand écart entre la rémunération des patrons et des employés, juste derrière les États-Unis.

Mathilde Roy | L'Actualité

Depuis 1998, les sociétés cotées en Bourse doivent dévoiler les rémunérations de leur cinq cadres les mieux payés. On l’a vu récemment avec l’affaire Bombardier; l’exercice peut semer la consternation.

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On pourrait croire que divulguer les salaires versés à la tête des entreprises est une bonne chose. Gagner publiquement 100, 200, voire 354 fois la moyenne salariale de ses employés devrait créer une gêne chez les cadres, non?

Eh bien, non. C’est précisément l’effet inverse qui se produit, explique Yvan Allaire, président exécutif du conseil de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publique (IGOPP), joint par téléphone.

«C’est la grande faille de la rémunération des dirigeants. On s’est mis à dire combien vaut un PDG. Au Canada, on a commencé à se comparer non seulement entre entreprises canadiennes, mais aussi avec les américaines pour attirer les meilleurs candidats. Aussitôt, la rémunération de nos dirigeants a grimpé de façon remarquable», dit le professeur émérite de l’UQAM, qui a lui-même occupé le poste de vice-président exécutif de Bombardier de 1996 à 2001.

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