22 septembre 2018

Le Québec Inc. est à vendre

Philippe Orfali | Journal de Montréal

De RONA à St-Hubert, du Cirque du Soleil au C Series, le Québec n’a cessé de perdre de ses fleurons depuis le retour au pouvoir des libéraux en 2014. De grosses pertes pour l’économie du Québec malgré les nombreuses acquisitions par des entreprises d’ici.

Face à ce qu’ils ont qualifié «d’inaction» de Philippe Couillard, les chefs du Parti québécois Jean-François Lisée et de la Coalition avenir Québec François Legault ont promis une approche plus musclée pour bloquer la prise de contrôle d’entreprises québécoises par des sociétés étrangères et favoriser le maintien de sièges sociaux ici.

En février 2017, le gouvernement a lui aussi présenté sa stratégie visant à maintenir les sièges sociaux au Québec, mais les résultats se font toujours attendre.

Depuis le retour au pouvoir des libéraux en 2014, le nombre de sièges sociaux au Québec a poursuivi sa pente décroissante, passant de 567 à 558 de 2014 à 2016, selon les données de Statistique Canada.

Pendant la même période, le nombre d’employés de ces sièges sociaux a toutefois augmenté légèrement.

Vigilance

«Il faut être vigilant, sans être dogmatique», croit Michel Nadeau de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), ex-numéro 2 de la Caisse de dépôt et placement.

Il est d’avis que gouvernements et investisseurs institutionnels doivent jouer un rôle actif sur la vente ou le déménagement de sociétés. Il cite la décision d’Ottawa de bloquer la vente de la minière Potash de Saskatchewan, «dans l’intérêt du Canada».

«On a des joyaux comme Metro, SNC-Lavalin, WSP, qui doivent absolument rester québécois parce qu’ils ont des retombées essentielles.»

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