10 mai 2017

Salaires élevés et grogne populaire

Martin Vallières | La Presse +

En pleine saison des assemblées des actionnaires, c’est le moment de mettre à jour l’état de la rémunération des hauts dirigeants des principales entreprises de Québec inc. en Bourse.

Et dans la foulée de la controverse chez Bombardier, où la rémunération des hauts dirigeants a bondi de 48 % après que l’entreprise en détresse a sollicité et obtenu près de 2 milliards en fonds publics, il s’agit d’un sujet brûlant d’actualité comme rarement auparavant.

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« L’établissement de la rémunération des dirigeants est, légalement, la responsabilité du conseil d’administration d’une entreprise », souligne Yvan Allaire, président exécutif du conseil de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP). « Il ne fait pas de doute que tout conseil d’administration doit maintenir et renforcer la réputation de l’entreprise auprès des publics critiques pour son succès et sa survie. Les conseils doivent – c’est la loi – agir dans l’intérêt à long terme de l’entreprise. Ils doivent se préoccuper de l’impact des montants payés à leurs dirigeants sur la légitimité sociale de leur entreprise… ainsi que sur leur légitimité et crédibilité comme “gouverneurs” d’une société cotée en Bourse. »

« Si les conseils d’administration continuent de perdre leur légitimité en matière de rémunération, il faudra s’interroger sur le modèle de gouvernance qui prévaut dans les sociétés publiques [cotées en Bourse] et proposer des modes de gouvernance radicalement différents. Ça pourrait mener à des interventions des autorités gouvernementales. »

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