La gouvernance britannique
Gérard Bérubé | Le DevoirLe gouvernement britannique a finalement livré une version plutôt édulcorée de son projet de réforme de la gouvernance des entreprises. N’empêche, les mesures proposées ont de quoi inspirer.
Yvan Allaire, président exécutif du conseil de l’IGOPP, parle de mesures à la fois prudentes et audacieuses. Le gouvernement du Royaume-Uni a déposé le 29 août sa réponse à la vaste consultation lancée en novembre 2016 sur la gouvernance des sociétés. Rémunération des hauts dirigeants et représentativité des employés au sein des conseils d’administration constituent les points de mire.
Theresa May a dû reculer. D’abord sur le « say-on-pay ». La première ministre du Royaume-Uni voulait transformer un vote consultatif en un vote contraignant sur la politique de rémunération des hauts dirigeants. Elle opte pour la divulgation et la transparence dans une réforme qu’elle souhaite voir implantée en juin 2018, et qui oscille entre les amendements législatifs et le principe du « se conformer ou expliquer ». Theresa May souhaitait également voir un employé représentatif au conseil d‘administration. Les entreprises pourront finalement se limiter à désigner un directeur non exécutif à titre d’administrateur indépendant pour représenter les employés.
Il reste que le gouvernement conservateur place la barre haut en matière de gouvernance.