24 septembre 2015

Des membres mieux payés, mais toujours aussi mâles

Éric Desrosiers | Le Devoir

Les conseils d’administration des grandes entreprises québécoises se sont rapidement mis à la page en doublant le salaire de leurs membres en six ans seulement, mais sont plus lents à adopter d’autres préceptes de bonne gouvernance, comme l’augmentation du nombre de femmes dans leurs rangs.

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Cette augmentation salariale traduit l’importance grandissante que les entreprises et leurs actionnaires accordent de nos jours aux conseils d’administration comme organes de supervision et de planification à long terme, a expliqué au Devoir le directeur général de l’IGOPP, Michel Nadeau. « Est-ce que tous les administrateurs méritent ces salaires ? Peut-être pas. Mais on voit que la plupart des gens prennent aujourd’hui très au sérieux le travail de membre d’un C. A. C’est là que les gestionnaires établissent avec les administrateurs les cadres du développement de la compagnie à moyen et long terme. C’est un rôle très, très important, pour lequel les administrateurs sont prêts à travailler davantage et à assumer leur responsabilité en cas d’insuccès. L’augmentation de la rémunération est là pour attirer de meilleurs candidats et les récompenser. »

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La rémunération varie aussi selon le secteur d’activité, les honoraires versés aux administrateurs de compagnies de construction et de mines pouvant, par exemple, être jusqu’à 3,5 fois plus élevés que dans les secteurs manufacturiers ou du commerce de détail. Le plus grand nombre de compagnies du secteur énergétique dans le reste du Canada explique d’ailleurs en bonne partie le retard de rémunération qu’accusent toujours les entreprises québécoises équivalentes, dit l’IGOPP.

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