Trop, c’est comme pas assez
Jean-Philippe Décarie | La Presse +Chaque année, le retour de la saison des assemblées annuelles d’actionnaires ramène au premier plan le dossier de la rémunération des hauts dirigeants des sociétés cotées en Bourse, rémunération qui est abondamment expliquée et documentée dans la circulaire qui est envoyée aux actionnaires avant la tenue de leur rencontre annuelle.
Et si, d’année en année, il y a une constante qui se confirme de façon quasi systématique, c’est que la rémunération des PDG ne va qu’en augmentant, et à un rythme qui n’a plus aucun rapport avec l’enrichissement des employés qu’ils dirigent ou des actionnaires pour lesquels ils sont censés travailler.
Yvan Allaire, président exécutif du conseil de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), l’a très bien expliqué dans un rapport qu’il a publié sur le sujet l’an dernier et dans lequel il déplorait la trop grande complaisance des conseils d’administration qui ont décidé d’adopter des formules standards pour établir la rémunération des dirigeants.