10 juin 2014

Sabia ne prise pas les « investisseurs touristes »

François Desjardins | Le Devoir

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Les propos du président de la Caisse rappellent une position prise il y a quelques années par l’Institut sur la gouvernance des organisations publiques et privées (IGOPP), dirigé par Yvan Allaire, professeur à HEC Montréal, et un ancien numéro deux de la Caisse de dépôt, Michel Nadeau.

En gros, l’IGOPP propose une période de détention minimale avant qu’un actionnaire puisse pouvoir commencer à s’exprimer, par exemple un an.

« La période moyenne de détention des actions est maintenant estimée à environ sept mois et demi », a écrit en 2008 M. Allaire avec un collègue de HEC Montréal, Stéphane Rousseau. « Les activités de ces investisseurs « transitoires » soulèvent deux préoccupations. D’abord, par leurs pressions, ils poussent les gestionnaires à prendre des décisions dans une optique à court terme. Ensuite, ces investisseurs peuvent influer sur les prises de contrôle dans la perspective de créer une valeur à court terme pour leur seul profit et à n’importe quel prix. »

Cet enjeu de la détention et du droit de vote survient notamment dans les cas où un conseil d’administration reçoit une offre d’achat hostile de la part d’un prédateur et qu’il la soumet aux actionnaires, dont un certain pourcentage n’ont peut-être pas la même préoccupation à long terme par rapport au rendement immédiat de l’entreprise dans laquelle ils ont investi.

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