Sièges sociaux: le déclin du Québec s’accélère…
Gérald Fillion | RDI ÉconomieDans une étude publiée en septembre dernier, le président de l’Institut sur la gouvernance, Yvan Allaire dressait une liste de 16 sièges sociaux qui pourraient faire face à une offre hostile. À peine huit mois plus tard, on ne parle pas d’offres hostiles. Mais, tout de même, trois de ces entreprises ont été impliquées dans des décisions et des transactions qui viennent réduire le pouvoir décisionnel économique du Québec : il s’agit de Canam, Amaya et maintenant Tembec.
En étant vendue à l’américaine Rayonier pour 807 M$ US, la forestière québécoise Tembec confie sa destinée à une entreprise de la Floride; il y a quelques semaines, Canam a conclu une transaction avec American Industrial Partners, un fonds d’investissement américain qui possède maintenant 60 % de la société beauceronne; et puis, au début du mois de mai, le propriétaire de Poker Stars, Amaya, de Pointe-Claire, a annoncé le déménagement de son siège social à Toronto.
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À ce rythme, le premier ministre du Québec devrait préparer sa prochaine déclaration, puisqu’il y a tout lieu de se demander qui de Résolu, Métro, SNC-Lavalin ou TransForce – pour ne nommer que des entreprises en bourse – va passer à des intérêts extérieurs, va déménager son siège social, va trouver des actionnaires majoritaires aux États-Unis ou devra composer avec une offre hostile.