6 mai 2024

Québecor – Sylvie Lalande appelée à succéder à Brian Mulroney

Richard Dufour | La Presse

Sylvie Lalande est appelée à prendre la relève de feu Brian Mulroney pour assister Pierre Karl Péladeau chez Québecor.

Les astres sont alignés en faveur de la nomination de l’ancienne employée cadre chez Bell et ex-membre de la haute direction de Vidéotron pour qu’elle succède à l’ancien premier ministre du Canada à la présidence du conseil d’administration de Québecor.

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Rôle névralgique

Assister Pierre Karl Péladeau n’est pas une mince tâche pour toute personne appelée à occuper le poste de président du conseil de Québecor compte tenu de la forte personnalité de l’homme d’affaires de 62 ans, mais aussi parce qu’il est le principal dirigeant et l’actionnaire de contrôle en vertu d’actions à droit de vote multiple (il contrôle 76 % des votes liés aux catégories d’actions A et B de Québecor). Qui plus est, ses frères Érik et Jean siègent au conseil.

Sylvie Lalande, 73 ans, est décrite dans les coulisses comme étant une femme d’affaires ayant un style plus direct que Brian Mulroney. « C’est une personne qui tient son bout, qui a été bien coachée par Brian Mulroney et qui a ses tête-à-tête réguliers avec Pierre Karl Péladeau », raconte une personne près de l’organisation qui ne veut pas être identifiée parce qu’elle n’est pas autorisée à parler publiquement.

« Ça ne sert à rien de mordre Pierre Karl. Il faut l’amener à… et Sylvie Lalande est capable de faire ça », poursuit cette personne.

« Brian Mulroney était le président du conseil d’administration parfait », commente de son côté un ex-membre de la haute direction de Québecor qui ne souhaite pas être identifié par crainte de nuire à ses relations avec Pierre Karl Péladeau. « Brian Mulroney était à l’écoute de Pierre Karl et c’était un mentor. »

Selon cet ex-dirigeant de Québecor, la personne qui succède à Brian Mulroney doit connaître l’entreprise et être consciente de la personnalité de Pierre Karl. « Il faut savoir comment le prendre, mais ça vaut aussi pour toute personne qui travaille de près avec Pierre Karl. »

Sylvie Lalande est une personne qui peut être ferme, poursuit-il.

« Elle sait aussi écouter, elle a de l’empathie, et sait comment saisir l’humeur des gens. Elle vient du milieu des affaires et a vu neiger. » (Un ex-dirigeant de Québecor)

Un autre routier de l’industrie des télécommunications qui connaît bien le président et chef de la direction de Québecor se montre catégorique. « Personne ne peut faire contrepoids à Pierre Karl Péladeau », dit-il en refusant d’être identifié, craignant de nuire à ses relations personnelles et professionnelles.

Dans un cas comme celui de Québecor où le grand patron est aussi l’actionnaire de contrôle, il importe que le président du conseil puisse exercer un ascendant positif sur le PDG, souligne pour sa part le président de l’Institut sur la gouvernance, François Dauphin.

En plus d’apporter des connaissances pertinentes aux fins de gouvernance de l’entreprise et une valeur ajoutée aux discussions, ajoute-t-il, cette personne doit permettre une relation de travail harmonieuse. « Donc une relation de confiance sans toutefois être complice ou complaisante, une ligne mince à maintenir afin de pouvoir dire les vraies choses au PDG. »

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