18 septembre 2017

Propositions du MÉDAC en attendant le crépuscule chez Couche-Tard

La rédaction | MÉDAC

En 2021, le pourcentage des droits de vote qui sont détenus par les fondateurs de Couche-Tard passera à 28,21 % lors de l’entrée en vigueur d’une clause crépusculaire signée en 1995. Ces derniers détiennent aujourd’hui 77,19 % des droits de vote.

Cette clause prévoit la disparition des actions qui donnent droit à dix votes et qui sont détenues par les fondateurs de Couche-Tard, quand ces derniers auront tous atteint l’âge de 65 ans. Le dernier à l’atteindre sera Jacques d’Amours en 2021.

Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) prévoit que cette clause mènera à la fin du contrôle familial de cette entreprise et qu’elle représente un risque que l’avenir de l’entreprise devienne décidé à partir de Toronto ou d’ailleurs plutôt qu’à partir du Québec. Comme l’an dernier, cette question sera abordée par le MÉDAC lors de l’assemblée annuelle de la société qui doit avoir lieu demain, mardi, à Laval.

Le MÉDAC considère, de manière semblable à Yvan Allaire de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), que « les actions avec droits de vote multiples offrent des avantages intéressants pour les investisseurs pour autant que le cadre juridique et les principes de gouvernance assurent une protection adéquate aux actionnaires minoritaires ».

De plus, le MÉDAC tient pour acquis que les structures d’actionnariat avec actions à votes multiples sont un élément positif pour le développement de l’économie du Québec, qu’elles favorisent notamment l’engagement à long terme des dirigeants et fondateurs, en plus de fournir des résultats financiers qui ne sont pas moins intéressants que ceux des sociétés qui ont des structures différentes.

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