16 mars 2019

Le Fonds FTQ a investi 330 millions dans la défense des fleurons québécois

Éric Desrosiers | Le Devoir

Le Fonds de solidarité FTQ a déjà investi les deux tiers des 500 millions qu’il avait prévus pour aider à défendre les sièges sociaux des fleurons québécois et ne doute pas que le reste sera bientôt dépensé, surtout si le ralentissement économique attendu se matérialise.

Le fonds de travailleurs s’était engagé en 2016 à consacrer 500 millions en cinq ans à l’achat de blocs d’actions d’entreprises québécoises inscrites en Bourse qu’on estime vulnérables à des offres d’achat hostiles de l’extérieur afin d’y constituer, seul ou avec d’autres, des minorités de blocage. De ce montant, 329 millions ont déjà été investis dans une quinzaine de compagnies dont on préfère taire le nom pour ne pas leur accoler une image d’entreprises menacées, a-t-on expliqué vendredi au Devoir.

On a toutefois indiqué que ces entreprises sont du genre de celles qui apparaissaient sur la liste des grandes entreprises québécoises les plus à risque dressée par l’Institut pour la gouvernance des organisations privées et publiques (IGOPP) en 2016 et où apparaissaient 16 noms, dont ceux de SNC-Lavalin, CAE, Metro, Dollarama et WSP Global.

« À la cadence où vont les choses, j’ai bon espoir que notre cible d’investissement sera atteinte », a déclaré au Devoir vendredi le président et chef de la direction du Fonds FTQ, Gaétan Morin, en marge d’une conférence devant près de 400 membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. « En fait, s’il y a un ralentissement économique ou une correction boursière, on sera bien contents d’avoir encore 170 millions à déployer parce que c’est quand tout s’affaisse qu’il faut acheter [mais aussi] que nos entreprises risquent d’être les plus vulnérables. »

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