Et si l’argent poussait dans les arbres?
Entrevue avec Yvan Allaire | Journal Métro« Féminiser la finance
Des 160 banques centrales que compte la planète, seulement 12 sont dirigées par des femmes, écrit David Boyle, qui a intitulé un des chapitres de son livre «Et si les femmes dirigeaient la finance?» Il cite une étude de 2007 réalisé par deux chercheurs de Cambridge qui concluaient que le niveau de testostérone élevé chez les opérateurs de marché de sexe masculin les poussait à prendre des risques inconsidérés. «Si la finance était moins sexiste, nous aurions une industrie plus dynamique et plus réceptive… Cela pourrait également réduire la quantité d’argent consacré aux activités spéculatives», écrit David Boyle, qui cite le cas de la Norvège. Là-bas, le pourcentage de femmes siégeant aux conseils d’administration est passé de 6% à 44% de 2002 à 2008. Hasard ou pas, le pays a été l’un des rares pays industrialisés à échapper à la crise financière mondiale de 2008.
Et ici?
Les femmes occupent 14,5% des postes d’administrateurs des 500 plus grosses entreprises canadiennes. C’est trop peu, selon Yvan Allaire, président de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques. Pour atteindre le même objectif que s’est fixé la France (40% de femmes aux CA), il faudrait que, pendant 10 ans, 1 poste vacant sur 2 soit comblé par une femme » …