20 avril 2016

Actions à vote multiple nécessité ou injustice ?

Sylvain Larocque | La Presse +

La demande d’aide gouvernementale déposée par Bombardier a relancé le débat sur la légitimité des actions à droit de vote multiple. La sortie d’Alain Bouchard et sa volonté de garder le contrôle d’Alimentation Couche-Tard l’accentue encore. Pour ou contre cette exception au principe « une action, un vote » ?

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Pour Yvan Allaire, professeur émérite à l’UQAM et président exécutif du conseil d’administration de l’Institut sur la gouvernance (IGOPP), le Québec n’a pas à avoir honte de son affection pour les actions à droit de vote multiple. Au contraire.

« La règle “une action, un vote” n’est pas toujours optimale, surtout dans un monde d’arbitragistes et d’investisseurs militants de toutes natures », soumet M. Allaire, en rappelant qu’il préconise de ne pas accorder de droits de vote aux actionnaires à court terme.

« S’il n’y avait pas d’actions à droit de vote multiple, il faudrait trouver d’autres moyens pour s’assurer que les entrepreneurs qui bâtissent une entreprise n’en perdent pas le contrôle lorsqu’ils ont besoin de financement. »

— Yvan Allaire, professeur émérite à l’UQAM

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