Accusée de corruption en Libye, SNC-Lavalin cherche toujours un accord avec Ottawa
Julien Arsenault | La Presse CanadienneUne autre tuile est tombée sur SNC-Lavalin dans le cadre de ses efforts pour rétablir sa réputation, puisque la firme d’ingénierie, qui souhaite faire tomber les accusations criminelles qui pèsent sur elle depuis 2015, se bute à une porte close du côté d’Ottawa.
Après l’avoir appris la veille, la multinationale établie à Montréal a fait savoir, mercredi, que « pour le moment » le Service des poursuites pénales du Canada (SPPC) ne l’invitera pas à négocier un accord de réparation – ce qui est maintenant possible grâce à une loi fédérale.
Ces ententes prévoient généralement le paiement d’une amende et une série de conditions à respecter en échange d’un abandon des procédures judiciaires.
« Je suis vraiment surpris. Nous estimions être en bonne position pour mettre cela derrière nous », a laissé tomber le président et chef de la direction de SNC-Lavalin, Neil Bruce, qui n’a pas caché son désaccord ainsi que sa déception au cours d’une entrevue téléphonique avec La Presse canadienne.
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Pour sa part, le directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), Michel Nadeau, s’est montré plutôt étonné de la décision des procureurs fédéraux.
« Je pense que dans l’intérêt des entreprises canadiennes présentes à l’international, il faut effacer l’ardoise et permettre à ces compagnies de ne pas traîner un boulet. »
Selon M. Nadeau, les employés et les cadres actuels n’ont plus à payer pour les gestes posés par des individus ayant quitté la multinationale depuis maintenant plusieurs années.
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