Ottawa peut s’inspirer de la proposition de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP). Pour voter, un investisseur devrait être détenteur d’actions depuis un an, comme il faut vivre dans un pays un certain temps avant de pouvoir participer aux élections.
Un curieux amalgame nationaliste
Rudy Le Cours | La Presse +Il est de bon ton ces jours-ci de faire un curieux amalgame. Il sert à critiquer Ottawa qui exige de Bombardier qu’elle modifie sa structure d’actionnariat en contrepartie d’une injection de capital payée par les contribuables canadiens.
En gros, le raisonnement qui a toutes les allures d’un sophisme va comme suit : maintenir les actions à vote multiple dans une entreprise, c’est assurer qu’elle soit contrôlée par une famille de chez nous et, par conséquent, qu’elle ne passera pas en des mains étrangères.
Les actions à vote multiple sont aptes à pérenniser le contrôle d’une famille sur une entreprise. Ce n’est pourtant aucunement la garantie que l’entreprise va rester dans le patrimoine économique d’une société, encore moins qu’elle pourra relever les défis renouvelés par un environnement économique en mutation continuelle.
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