Les coudées franches pour réformer le « bordel informatique »
Pierre-Paul Biron | TVA Nouvelles800 millions $ par année. C’est le montant que la CAQ espère récupérer dans le «bordel informatique», notamment en abolissant le Centre de services partagés du Québec (CSPQ), organisme que les caquistes ont souvent qualifié de «cancre» de la fonction publique. Pourtant, des experts invitent le parti à la prudence en misant plutôt sur la stabilité et la responsabilité.
Après avoir longtemps jeté la pierre au gouvernement libéral pour ses échecs répétés en informatique, voilà que la Coalition avenir Québec aura les coudées franches pour faire les choses à sa façon.
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Pour éviter les dérapages: priorité à l’imputabilité des dirigeants
La clé pour éviter d’autres débâcles informatiques passe par l’imputabilité des dirigeants d’organismes et de ministères, croit l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP).
Son directeur, Michel Nadeau, invite la CAQ à identifier clairement qui gère ces budgets monstres. Ultimement, l’expert souhaite voir des têtes tomber si d’autres projets dérapent.
«Je regarde le système Phénix au fédéral, c’est épouvantable. Il n’y a personne qui a perdu sa job après 2 milliards de dollars et ça ne marche toujours pas. C’est une tragédie», lance M. Nadeau, militant pour un meilleur encadrement des projets.
«Il faut identifier les budgets, identifier les responsables et s’assurer qu’au-dessus de ces gens-là, il y ait des superviseurs, que ce soit un conseil d’expert ou ministériel, mais qu’il y ait une supervision des projets», explique-t-il.
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