7 janvier 2015

L’action des actionnaires activistes est déstabilisante

Gérard Bérubé | Le Devoir

Les attaques des actionnaires activistes se sont plutôt multipliées au fil des ans. Yvan Allaire déplore leur effet déstabilisant de courte vue et invite notamment les grands investisseurs institutionnels à jouer d’influence pour endiguer ces assauts spéculatifs.

Dans un document d’une quinzaine de pages rédigé à la fin de décembre, le président exécutif du conseil de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) revient sur les pour et les contre de la contribution de ces fonds alternatifs campant dans un rôle d’actionnaire activiste. Leurs attaques menées contre les entreprises inscrites en Bourse se sont multipliées au fil des ans. De 27 en 2000, leur nombre atteignait 320 en 2014. Puisant généralement leur source de capitaux à même les avoirs confiés par des gestionnaires institutionnels, les fonds alternatifs spécialisés dans ce type d’interventions opportunistes cumulent un actif sous gestion de quelque 200 milliards $US. « C’est une industrie à forte croissance », résume Yvan Allaire, qui s’exprime à titre personnel.

En appui à ces attaques, il est évoqué que les fonds de couverture ou fonds vautours s’adonnant à de telles activités imposent aux conseils d’administration visés une discipline dans l’utilisation des capitaux et une approche valorisant l’avoir des actionnaires. Ils apportent un regard stratégique extérieur. Ils opposent une démarche démocratique à un conseil d’administration très souvent autocratique. Et ils contribuent au bien-être de l’ensemble des actionnaires de l’entreprise tout en contribuant à éliminer les imperfections de marché.

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