16 avril 2015

Bulle en formation

Gérard Bérubé | Le Devoir

« La planète boursière renoue avec la peur de l’exubérance. Faut-il y voir l’effet déstabilisant d’une Banque centrale européenne inondant le marché d’argent facile ?​

Ils sont plus nombreux parmi les grands de la finance à reprocher aux entreprises de n’avoir d’yeux que pour l’enrichissement immédiat de leurs actionnaires. Elles sont accusées de se soumettre trop facilement à l’ordre du jour des actionnaires activistes et autres fonds vautours, au risque de compromettre leur croissance à long terme.

Lundi, le directeur général du plus important gestionnaire d’actif de la planète, BlackRock, lançait un avertissement aux patrons des 500 plus grandes entreprises. À trop vouloir enrichir l’actionnaire à coups de hausses répétées du dividende et de rachats massifs d’actions, souvent sous la pression des fonds activistes, ces entreprises négligent d’investir dans l’innovation, dans la qualification de leurs employés et dans leur actif de production, au risque de compromettre leur croissance à long terme, disait-il.

Entre les mains de ces fonds vautours, les entreprises deviennent de simples denrées ou des éléments d’actif sans âme ni vie, sans égard aux autres parties prenantes, n’ayant pour seul objectif que l’enrichissement immédiat des actionnaires. Le nombre de ces attaques a été multiplié par 12 entre 2000 et 2014, a déjà souligné Yvan Allaire, de l’IGOPP. »

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